Rencontre avec Valérie, Conseillère en économie sociale et familiale
« A 50 ans, j’ai décidé de faire ce que je souhaitais à 20 ans »
Valérie est aujourd’hui conseillère en économie sociale et familiale à l’Alpa. Elle s’est réinventée grâce à ce nouveau métier. Mais changer de vie professionnelle ne s’improvise pas et Valérie en sait quelque chose et nous livre dans cet interview quelques secrets de son étonnant parcours
Comme vous venez d’intégrer l’Alpa, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Quand j’étais jeune j’avais déjà le désir de travailler dans le médico-social mais cette option n’a pas vraiment rencontré l’assentiment de mes parents. J’ai donc entrepris un BTS de tourisme, appris le japonais, puis débuté ma carrière professionnelle dans le milieu du luxe durant presque 25 ans pour des marques comme « Louis Vuitton », ou encore «Hermès »….Suite à un licenciement, à 50 ans j’ai décidé de revenir à ce que je souhaitais faire à 20 ans, du coup j’ai repris mes études. Après trois ans d’études, j’ai obtenu mon diplôme de CESF (Conseillère en économie sociale et familiale) en 2020. J’ai fait des stages en alternance à la chaumière, au SIAO… et en juillet 2020 j’ai déposé ma candidature à l’Alpa.
C’était facile pour vous de prendre cette décision de changement d’orientation ?
Oui, j’ai décidé que les 10 dernières années de ma vie professionnelle devaient être utiliser pour moi. Mes parents ont choisi mon premier diplôme, mon orientation et puis à 50 ans c’est à moi de choisir. J’ai pris cette décision parce que j’ai senti que j’arrivais au bout d’un système où je ne pouvais plus avancer. Le travail dans le social actuellement je le vis comme une chance. J’ai l’impression qu’il y a une énorme ouverture sur mon chemin de vie et j’apprends tous les jours, je sais le matin pourquoi je me lève. Malgré la fatigue quand vient le soir, j’ai une vraie satisfaction et mes enfants m’ont vraiment encouragée !
Pouvez-vous nous parler de vos expériences avant l’Alpa ?
J’ai validé un BTS de tourisme pour être guide accompagnateur à Paris. Étudiante, je travaillais à la fois dans une agence de tourisme et dans un grand magasin de Duty free. J’ai travaillé avec des japonais. J’ai décidé de suivre des cours pour apprendre la langue. C’est ensuite que j’ai eu l’opportunité de travailler pour Louis Vuitton au Japon durant 2 ans. Lorsque je suis revenue en France, je suis alors entrée chez Hermès.
Dans cette mission, en tant que CESF, que pensez-vous pouvoir apporter de particulier ?
Peut-être ma maturité… Pour moi, le travail social est vraiment un choix et cela m’aide à me positionner vis-à-vis des personnes que j’accompagne par exemple. Mon chemin de vie m’a permis d’avancer et d’être plus disponible, plus à l’écoute aussi.
Qu’est ce qui est différent à l’ALPA pour vous ?
Au niveau de la hiérarchie, comme partout il y a le directeur, l’adjoint et les « collaborateurs intermédiaires ». Aussi, à l’ALPA, je sens qu’on avance tous sur le même bateau et les difficultés des uns sont les difficultés des autres. C’est une structure beaucoup plus horizontale avec un management beaucoup plus collaboratif que ce que j’ai connu jusqu’à maintenant. C’est aussi ce qui fait que je me sens à ma place et j’avance avec sérénité. On est tous solidaires ici.